Page:Loti, Matelot (illustration de Myrbach), 1893.djvu/237

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le grand chavirement de tout, sa mort survint, presque inaperçue des matelots, ses frères, qui, en ces excès de fatigue et de danger, en étaient momentanément tombés à une sorte d’animalité farouche.


L


Et son immersion aussi passa comme chose secondaire.

Un sinistre matin, au jour naissant, cousu dans sa gaine de toile, il fut monté péniblement, par deux hommes qui le tenaient au cou. « Qu’est-ce qu’il y a, — demandaient-ils, — qu’est-ce qu’il y a, dans le sac, avec lui, — des livres ? » — C’étaient les cahiers du Borda, les lettres, les débris et le couvercle de la boîte, tout ; celui qui l’avait cousu, — un humble ne sachant pas lire, — avait pieusement mis avec lui ce qui restait de ces choses précieuses. À grand’peine, à cause de