Page:Loti, Matelot (illustration de Myrbach), 1893.djvu/127

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XXVI


. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

— « Mère, fais-moi voir un peu le petit chapeau du jour de Pâques… »

C’était dit avec un léger accent d’Antibes qu’il s’amusait à reprendre parfois, en même temps que des intonations très comiques de petit enfant, pour parler à sa mère et la faire sourire.

Alors, elle ouvrit l’armoire aux reliques, en retira un carton de forme ancienne, et montra le petit chapeau qui était là dedans, bien enveloppé d’une gaze.

Jean était arrivé le jour même de sa campagne de la Résolue, et cela faisait partie de la joie mélancolique des retours, cette revue que l’on passait de tous les souvenirs. On regarda aussi la robe d’ange, la redingote et la canne du