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PEREDUR AB EVRAWC

tir ? » — « Oui, » répondit-il, « avec la permission. » — « Attends d'avoir reçu mes conseils avant de t'en aller. » — « Volontiers ; dis vite. » — « Va tout droit à la cour d'Arthur, là où sont les hommes les meilleurs, les plus généreux et les plus vaillants. Où tu verras me église, récite ton Pater auprès d'elle. Quelque part que tu voies nourriture et boisson, si tu en as besoin et qu'on n'ait pas assez de courtoisie ni de bonté pour lien faire part, prends toi-même. Si tu entends des cris, va de ce côté ; il n'y a pas de cri plus caractéristique que celui d'une femme. Si tu vois de beaux joyaux, prends et donne à autrui, et tu acquerras ainsi réputation (1). Si tu vois une belle femme, fais-lui la

(1) Lady Guest cite fort à propos, pour montrer quelle idée on

    lois qu’on ne trouve pas naturellement dans le roman de Peredur (v. t. II, p.49).

    Sire, or saciès bien entresait
    Que Galois sont tuít par nature
    Plus fol que Irestes en posture.

    Cf. plus loin p. 57. Sa mère équipe Peredur :

    Et si Paparelle et : zíourne
    De lamevas grosse cemise
    Et braies faites à la guise
    De Gales ù l’en fet ensemble
    Braies et sauces, ce me semble.

    Page 61, équipement de Perceval en quittant sa mère.)

    Et sa sièle li fu jà mise ;
    A la manière et à la guise
    De Galois fu appareilléz…
    .III. gauerlots porter soloit
    Ses gaverlos an not por ter ;
    Mais .II. l’en fist sa mère oster.
    Por ce que trop sanlast Galois.