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LES MABINOGION

prenais le plus de plaisir à les entendre, voilà. les plaintes venant vers moi le long de la vallée, et une voix me dit : « Chevalier, que me voulais-tu ? Quel mal t’ai-je fait pour que tu me fisses à moi et à mes sujets ce que tu* m’as fait aujourd’hui ? Ne sais-tu pas que Fondée n’a laissé en vie ni créature humaine, ni bête qu’elle ait surprise dehors ? › Aussitôt se présente le chevalier sur un cheval tout hoir, vêtu de paile tout noir, avec un gonfanon de toile fine tout noir. Nous nous attaquons. Le choc fut rude, mais je fus bientôt culbuté. Le chevalier passa le fût de sa lance à travers les rênes de mon cheval, et s’en alla avec les deux chevaux en me laissant là. Il ne me fit même pas l’honneur de me faire prisonnier ; il ne me dépouilla pas non plus.

Je revins par le chemin que j’avais déjà suivi. Je trouvai l’homme noir à la clairière, et je lfavoue, Kei, que c’est merveille que je ne sois pas fondu de honte, en entendant les moqueries de l’homme noir. J’arrivai cette nuit au château où j’avais passé la nuit précédente. On s’y montra encore plus courtois que la nuit d’avant, on me fit faire bonne

    cantilenas emitlunt adeo ut in tar-ba canenlíum, sícut huíc genli mos est, quat videas capita, tot audias carnuïna díscriminaque vocnm,1› : u*ia in : mam denùyne sub B mallis dulcedíne blzznda consunantiam. et arganicam eo’/wenientza melodiam. Comme je Fai fait remarquer (BCDUB Calt., XUI, p. 698), ce passage n’a pu être inspiré que par Fétonnement causé à un étranger par le chant en chœur å plusieurs parties chez les Gallois.