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requête. » ― « Volontiers. » ― « Seigneur, c’est à toi que j’ai affaire et c’est pour te faire une demande que je suis venu. » ― « Quel qu’en soit l’objet, si je puis te le faire tenir, tu l’auras. » ― « Hélas ! » dit Riannon, « pourquoi fais-tu une pareille réponse ? » ― « Il l’a bien faite, princesse, » dit l’étranger, « en présence de ces gentilshommes » ― « Quelle est ta demande, mon âme ? » dit Pwyll. « Tu dois coucher cette nuit avec la femme que j’aime le plus ; c’est pour te la réclamer, ainsi que les préparatifs et approvisionnements du festin, que je suis venu ici. » Pwyll resta silencieux, ne trouvant rien à répondre. « Tais-toi tant que tu voudras, » s’écria Riannon ; « je n’ai jamais vu d’homme faire preuve de plus de lenteur d’esprit que toi. » ― « Princesse, » répondit-il, « je ne savais pas qui il était. » ― « C’est l’homme à qui on a voulu me donner malgré moi, Gwawl, fils de Clut, personnage belliqueux et riche. Mais puisqu’il t’est échappé de parler comme tu l’as fait, donne-moi à lui pour t’éviter une honte. » ― « Princesse, je ne sais quelle réponse est la tienne ; je ne pourrai jamais prendre sur moi de dire ce que tu me conseilles. » ― « Donne-moi à lui et je ferai qu’il ne m’aura jamais. » ― « Comment cela ? » ― « Je te mettrai en main un petit sac ; garde-le bien. Il te réclamera le festin et tous ses préparatifs et approvisionnements, mais rien de cela ne t’appartient. Je le distribuerai aux troupes et à la famille. Tu lui répondras dans ce sens. Pour ce