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et les pucelles du monde, c’est toi que je choisirais. » ― « Eh bien ! si telle est ta volonté, fixe-moi un rendez-vous avant qu’on ne me donne à un autre. » ― « Le plus tôt sera le mieux ; fixe-le à l’endroit que tu voudras. » ― « Eh bien, seigneur, dans un an, ce soir, un festin sera préparé par mes soins, en vue de ton arrivée, dans la cour d’Heveidd. » ― « Volontiers, j’y serai au jour dit. » ― « Reste en bonne santé, seigneur, et souviens-toi de ta promesse. Je m’en vais. »

Ils se séparèrent, Pwyll revint auprès de ses gens et de la suite. Quelque demande qu’on lui fit au sujet de la jeune fille, il passait à d’autres sujets. Ils passèrent l’année à Arberth jusqu’au moment fixé. Il s’équipa avec ses chevaliers, lui centième, et se rendit à la cour d’Eveidd Hen. On lui fit bon accueil. Il y eut grande réunion, grande joie et grands préparatifs de festin à son intention. On disposa de toutes les ressources de la cour d’après sa volonté. La salle fut préparée et on se mit à table Heveidd Hen s’assit à un des côtés de Pwyll, Riannon de l’autre ; et, après eux, chacun suivant sa dignité. On se mit à manger, à boire et à causer.

Après avoir fini de manger, au moment où on commençait à boire, on vit entrer un grand jeune homme brun, à l’air princier, vêtu de paile. De l’entrée de la salle, il adressa son salut à Pwyll et à ses compagnons. « Dieu te bénisse, mon âme, » dit Pwyll, « viens t’asseoir. » ― « Non, » répondit-il, « je suis un solliciteur et je vais exposer ma