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dont l’apparition marque une ère nouvelle dans l’histoire de la littérature galloise et l’étude des traditions brittoniques[1]. C’est d’ailleurs la première traduction complète de la collection[2]. Il n’y en avait eu précédemment que des traductions partielles[3]. Le texte gallois du Livre Rouge communiqué à lady Charlotte Guest est une copie faite

  1. J’emploie brittonique pour gallois, cornique et breton, et Brittons pour les Gallois, Cornouaillais insulaires et Bretons Armoricains. Breton amenait une confusion au profit de ces derniers. Le nom national d’ailleurs est au singulier Britto et au pluriel Brittones.
  2. The mabinogion from the Llyfr Coch o Hergest, and other ancient Welsh Mss. with an English translation and notes, 1838.
  3. Le mabinogi de Pwyll avait paru avec une traduction dans le Cambrian Register I, p. 177, en 1795 et 1796 ; une reproduction en fut faite dans le Cambro-Briton II, p. 271 (1821) ; les mêmes passages ont été supprimés dans cette traduction et dans celle de lady Charlotte Guest. Peu après, en 1829, le mabinogi de Math ab Mathonwy était donné avec une traduction dans le Cambrian Quarterly, I, p. 170. Y Greal avait donné le texte seulement du songe de Maxen, en 1806, p. 289, L’Aventure de Lludd et Llevelis avait été insérée dans le Brut Tysilio et le Brut Gruffydd ab Arthur publiés dans la 1re édition du vaste répertoire de poésie et de prose du moyen âge connu sous le nom de Myvyrian Archaeolugy of Wales. Une version du même récit avait paru en 1805 dans Y Greal, p. 241, provenant d’une source différente d’après lady Charlotte Guest. Le rév. Peter Roberts en avait donné une traduction dans The Chronicle of the Kings of Britain. Le célèbre Owen Pughe, autour d’un dictionnaire gallois-anglais, encore indispensable à consulter, malgré ses sérieux défauts et ses lacunes, avait préparé une édition complète avec notes explicatives. Son travail devait même commencer à paraître en 1831, comme il ressort d’une lettre de son fils Aneurin Owen (Archaeol Cambrensis IV, 3e série, p. 210).