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que où s’écrivaient les Mabinogion, ce qui pour nous en double le prix. Les Iolo mss.[1] forment une collection fort disparate, d’inégale valeur et d’une autorité toujours douteuse, mais on y trouve d’utiles et suggestives indications ; au point de vue légendaire, ils ne sont pas inutiles à consulter. J’ai dépouillé aussi la plus grande partie des poésies galloises jusqu’au xve siècle. Les documents historiques n’ont pas été négligés, notamment les Bruts.

L’influence de Gaufrei de Monmouth se fait sentir dans un certain nombre de Triades. Elle n’apparaît pas dans le Mabinogi, ni dans les romans purement gallois, si on excepte quelques traits dans les compositions littéraires intitulées le Songe de Maxen et l’Aventure de Lludd et Llevelis. À l’occasion, j’ai renvoyé à ses écrits.

Pour les noms propres, suivant l’exemple de John Rhys et J. Gwenogvryn Evans, j’ai adopté un compromis entre l’orthographe des Mabinogion et l’orthographe moderne. La spirante dentale sonore (spirante interdentale) est exprimée dans les Mabinogion par d (et dans certains manuscrits par t) ; je lui ai substitué le dd moderne, afin qu’on ne confondît pas avec d, occlusive sonore. R sourd est exprimé aujourd’hui par rh ; j’ai conservé r parce que la graphie rh est à peu près moderne et

  1. Iolo manuscrits, a selection of ancient welsh manuscripts, made by the late Edward Williams (Iola Morganwg), with english translation and notes, by his son, Taliesin Williams, Llandovery, 1838.