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en appendice, dans le tome II de ses Four ancient Books of Wales, d’après un manuscrit du xive siècle, et celles de la Myv. Arch. de la page 389, n° 5 à 391, n° 46, en exceptant les n° 18, 27, 42, 43, 44 ; une troisième a produit les Triades imprimées dans ce même recueil de la Myv. Arch., de la page 400 à la page 417 : il y en a 126 sur les 300 que contenait l’œuvre primitive. L’extrait de la Myv. Arch. a été fait en 1601 sur le livre de Jeuan Brechva, qui est mort vers 1500 environ et sur un autre manuscrit appelé très improprement le livre de Caradoc de Lancarvan, plus récent probablement que le premier. Ce sont donc les plus récentes de toutes ; ce sont elles qui ont aussi subi le plus de remaniements. En revanche, elles sont moins laconiques que les autres, et en forment parfois le commentaire. Malgré, des additions et des remaniements incontestables, le gros des Triades doit avoir été mis par écrit vers la fin du xiie siècle. Elles sont d’accord avec les Mabinogion et les citations des poètes de cette époque. Le fragment des Triades du Livre Noir est de la même source que les Triades des chevaux du Livre Rouge, et celles-ci n’en sont pas une copie.

Si les Triades ont une valeur historique des plus contestables, quoiqu’on y trouve l’écho d’événements certains sur lesquels l’histoire est muette, elles n’en sont pas moins très précieuses au point de vue de la mise en œuvre par des lettres des légendes et traditions des Brittons, précisément à l’épo-