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Ivain a été l’objet de nombreux travaux critiques. Parmi les plus importants et les plus récents, je citerai ceux de : Goossens[1], Baist[2], Arthur Brown[3], Ahlström[4], Nitze[5], E. Philipot[6].

Pour Perceval, on attend encore une édition critique du cycle français. Les versions étrangères sont importantes. La plus célèbre est le Parzival de Wolfram von Eschenbach, poète allemand qui écrivait au commencement du xiiie siècle : il est plus court, moins diffus que le Conte du Graal : l’auteur offre un poème complet[7]. Le Sir Percy-

  1. Ueber Sage, Quellen und Kompasilion des Chevalier au Lyon des Crestien de Troyes, Paderborn, 1883. Ce travail mérite l’attention. Pour l’auteur, le noyau du récit est un conte populaire localisé en Bretagne armoricaine. Le sujet est une fontaine qui se venge sur son profanateur. Le châtiment est personnifié plus tard dans le chevalier Ivain. Chrétien a entendu ce récit d’un barde breton, et la version galloise repose sur une forme française du conte breton. Le roman était donc arrêté par les bardes dans ses grandes lignes. Chrétien y a ajouté, il a enrichi le dialogue, introduit les manières courtoises de son temps. Il n’a pas tout compris. (Cf. Brown, Ivain, p. 2).
  2. Die Quellen des Ivain (Zeitschr. f. rom. Phil., XXI, 1897).
  3. Ivain. A Study in the origins of Arthurian romances. (Studies and notes in Phil. and Lit. Harvard Univ., VIII, 1909).
  4. Sur l’origine du chevalier au Lion (Mélanges offerts à Carl Wahlund, 1896, pp. 289-304).
  5. The Fountain defended (Mod. Phil. VII, 14).
  6. Le roman du chevalier un Lion (Annales de Bretagne, VIII, 1892-1893).
  7. Parzival, éd. E. Martin. Halle, 1900. Il a été traduit en anglais par J.-L. Weston (Parzival of Wolfram von Eschenbach. 2 vol., London, 1894.