Page:Loth - Mabinogion, tome 1.djvu/377

Cette page n’a pas encore été corrigée
377
LE SONGE DE RONABWY

qu’on accordât à Osla Gyllellvawr une trêve de un mois et quinze jours et qu’on donnât les ânes qui apportaient le tribut aux bardes, avec leur charge, comme payement de leur séjour ; à la fin de la trêve, on leur payerait leurs chants. C’est à ce parti qu’on s’arrêta.

« Ronabwy, » dit Iddawc, « : n’aurait-il pas été fâcheux d’empêcher un jeune homme qui a donné un avis si généreux d’aller au conseil de son seigneur ? » À ce moment Kei se leva et dit : « Que tous ceux qui veulent suivre Arthur soient avec lui ce soir en Kernyw ; que les autres soient contre lui, même pendant la trêve. » Il s’ensuivit un tel tumulte que Ronabwy s’éveilla. Il se trouva sur la peau de veau jaune, après avoir dormi trois nuits et trois jours. — Cette histoire s’appelle Le Songe de Ronabwy.

Voici pourquoi personne, barde ou conteur, ne sait le Songe sans livre : c’est à cause du nombre et de la variété des couleurs remarquables des chevaux, des armes et des objets d’équipements, des manteaux précieux et des pierres à propriété merveilleuse.

Maelgwn et un guerrier redoutable (Skene, p. 220, v. 10). Mailcun, le Maglocunus de Gildas, meurt, d’après les Annales Cambriae, en 547.