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Ils la cernèrent ainsi, elle et ses deux petits. Dieu, en faveur d’Arthur, les rendit à leur forme naturelle. Alors les soldats d’Arthur se dispersèrent un à un, deux à deux.

Un jour que Gwythyr, fils de Greidiawl franchissait une montagne, il entendit des lamentations et des cris qui faisaient peine. Il se précipita de ce côté. Arrivé sur les lieux, il dégaina son épée et coupa la butte aux fourmis au niveau du sol, délivrant ainsi les fourmis du feu : « Emporte avec toi, » dirent-elles, « la bénédiction de Dieu et la nôtre. Un service que pas un homme ne pourrait te rendre, nous, nous te le rendrons. » Elles ne tardèrent pas à arriver avec les neuf setiers de graine de lin qu’avait réclamés Yspaddaden Penkawr à Kulhwch, parfaitement mesurés, sans qu’il y manquât autre chose qu’un seul grain, et encore avant la nuit, fut-il apporté par la fourmi boiteuse.

Un jour que Kei et Bedwyr étaient assis au sommet du Pumlummon [1] sur Karn Gwylathyr, au milieu du plus grand vent du monde, en regardant

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