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compagnons lui dirent alors : « Puisque tu as fait cela, tu es le meilleur (goreu) des hommes. » Depuis on l’appela Goreu, fils de Kustennin. Ils se dispersèrent pour aller dans les différents logis, afin de pouvoir tuer ceux qui les tenaient, sans que le géant le sût.


[1] Il faut peut-être lire aerveddawc. Les trois aer-veddawc sont Selyv ab Cynan Garwyn ; Avaon fils de Taliesin, et Gwallawc ab Lleenawc. On les appelait ainsi parce qu’ils vengeaient les torts qu’on avait envers eux, même de la tombe (Myv. arch., p. 408, 76).

[2] Aethlem (pour Aethlym ?) aigu, poignant.

[3] Pen. 4 (L. Rh. 495) ajoute la curieuse explication suivante « En voici la cause il est sous ma main. » [4] V. plus haut p. 280, et notes critiques.

[5] L’épée merveilleuse, parmi les treize joyaux de l’île, est celle de Rhydderch Hael. Si un autre que lui la tirait du fourreau, elle s’embrasait depuis la poignée jusqu’à la pointe. Il la donnait à tous ceux qui la lui demandaient, ce qui lui valut le nom de Rhydderch le généreux, mais tous la rejetaient à cause de cette particularité (Lady Guest,II, p. 354). Il y a un Urnach l’Irlandais qui aurait amené les Gaëls dans le nord pu pays de Galles. Son fils Serygi aurait été tué à la bataille de Cerric y Gwyddel par Caswallon Llawhir « à la main longue ». Son petit-fils Daronwy, encore enfant, aurait été recueilli par les vainqueurs. sur le champ de bataille. Elevé par Gallois, il s’unit plus tard aux Irlandais, et devint la cause des plus grands maux pour ses bienfaiteurs (Iolo mss., p. 81, 82). Le nom de Daronwy est conservé dans le nom d’une ferme de Llanfachreth près de Carnarwon (L. Rhys, Celt. Folklore, II, p. 567).

[6] V. notes critiques.

[7] Voir notes critiques.

[8] Le cadlys répond, sans doute, à l’air-lis Irlandais. Chaque lis, résidence d’un noble entourée d’une levée de terre, renfermait au moins une cour intérieure (air-lis) où les troupeaux se réfugiaient (O’Curry, On the manners, 1, p. 304). Cad ne signifie probablement pas ici combat, mais appartient à la même racine que cadw, garder. Le cadlys était protégé par des palissades ou d’autres moyens de défenses. Dans certains Brittish camps (camps de l’époque celtique dans l’île de Bretagne), l’enceinte circulaire, en général réservée au bétail, est parfaitement reconnaissable.


Quand l’épée fut remise en état, Kei la mit dans la main de Gwrnach Gawr, comme pour voir si le travail lui plaisait. « Le travail est bon », dit le géant, « il me plaît. » ― « C’est ta gaine, » dit Kei, « qui a gâté l’épée. Donne-la moi pour que je lui enlève ses garnitures de bois et que j’en remette de neuves. » Il prit la gaîne d’une main, l’épée de l’autre ; et, debout, au-dessus du géant comme s’il voulait remettre l’épée dans le fourreau, il la dirigea contre lui et lui fit voler la tête de dessus les épaules. Ils dévastèrent le château, enlevèrent ce qui leur convint des richesses et des bijoux [9], et, au bout d’un an, jour pour jour, ils arrivaient à la cour d’Arthur avec l’épée de Gwrnach Gawr. Ils racontèrent à Arthur

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