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de Gwlgawt Gogodin [1] pour nous verser à boire cette nuit-là. Il ne te la donnera pas de bon gré ; l’y contraindre, tu ne le pourrais pas. » ― « Si toi, tu le crois difficile, pour moi c’est chose facile. » ― « Si tu l’obtiens, il y aune chose que tu n’obtiendras pas : la harpe de Teirtu [2] pour nous charmer cette nuit-là. Désire-t-on qu’elle joue : elle joue toute seule ; qu’elle cesse ? elle se tait d’elle-même. Cette harpe, il ne te la donnera pas de bon gré ; l’y contraindre, tu ne le pourrais pas. »

  1. D’après une autre tradition, la corne magique serait celle de Bran Galed : elle versait la liqueur que l’on désirait (Lady Guest, Mab., H, p. 351). – Le ms., Yen. 4, L. Rh. 481 a l’intéressante variante : Gododin.
  2. Un poète du milieu du XVe siècle, Davydd ab Edmwnt, fait allusion à cette harpe qu’il appelle la harpe de Teirtud. Suivant lady Guest, à qui j’emprunte cette citation, il existerait sur cette harpe un conte de nourrice gallois : un nain, appelé Dewryn Vyehan, aurait enlevé à un géant sa harpe, mais cette harpe s’étant mise à jouer, le géant se précipita à la poursuite du voleur. Il y a aussi dans l’épopée irlandaise une harpe magique, celle de Dagdé. Le Liber Land., mentionne un Castell Teirtud, en Buellt, dans le Breconshire (p. 374).