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l’a désigné pour être grand agriculteur, c’est son nom qu’on a dérivé d’amaeth, « laboureur » = ambactos. D’après les Iolo mss., Don serait un roi de Scandinavie et de Dublin qui aurait amené les Gaëls dans le nord du pays de Galles en 267 après Jésus-Christ. Ils y auraient séjourné cent vingt-neuf ans. Ils auraient été chassés par les Bretons du nord, sous la conduite de Cunedda et de ses enfants (Iolo mss., p.77, 78, 81). Dans la légende irlandaise, Don est l’aîné des fils de Milet et amène les ancêtres des Irlandais en Irlande (O’Curry, On the manners, p. 189). Les Iolo mss., dont l’autorité, quoi qu’on en ait dit, est mince en matière historique, ne concordent pas avec les Mabinogion qui ne présentent nullement Don et ses enfants comme des Gaëls. Amaethon est mentionné par Taliessin avec Math et Gwydyon (Skene, Four ancient books, II, p. 200, vers 2 ; cf., ibid., p. 158, 14, 26). Amaethon figure aussi à la bataille de Goddeu, une des trois frivoles batailles de l’île de Bretagne ; elle eut lieu à cause d’un chevreuil et d’un vanneau ; on y tua soixante et onze mille hommes (Myv. arch., p. 405. 50). Une note à un fragment poétique de la Myv. ajoute qu’Amaethon s’y battit avec Arawn, roi d’Annwn, et qu’il fut vainqueur grâce à son frère Gwydyon : il y avait sur le champ de bataille un homme et une femme dont on ne pouvait triompher, si on ne savait leurs noms. Gwydyon les devina. La femme s’appelait Achren ; aussi appelle-t-on la bataille cat Achren ou cat Goddeu (Myv arch., p. 127, note. 2). </ref>, fils de Don, tellement elle est embroussaillée.

[1] D’après les lois de Gwynedd ou Nord-Galles, c’était à celui qui livrait la jeune fille au mari, qu’il fût père ou tuteur, à payer l’amobyr (Ancient laws, 1, p. 88, 204). D’après d’autres textes, on payait l’amobyr au père de la jeune fille ou au seigneur. Agweddi indique la dot qu’apporte la jeune fille en se mariant, ou le don fait par le mari à sa femme après la consommation du mariage : v. pour agweddi dans ce dernier sens, Mab., p. 222, note 3. [c. à d. le ’songe de Maxen’, note au sujet du présent conjugal] Il semble bien ici que le prétendant veuille faire acte de générosité ; au lieu de demander amobyr et agweddi, il offre d’en donner la valeur à Yspaddaden (v. sur agweddi, Ancient laws, 1, p. 82, 88 et suiv. ; amobyr, ibid., p. 88, 204 et suiv.) La consultation que doit avoir Yspaddaden avec les ascendants de la jeune fille, s’il n’en est pas question dans les Lois, est bien cependant dans l’esprit de la législation galloise.


Il ne viendra jamais avec toi de bon gré ; l’y contraindre, tu ne le pourrais pas. » ― « Si toi, tu le crois difficile, pour moi, c’est chose facile. » ― « Si tu l’obtiens, il y a une chose que tu n’obtiendras pas : que Gevannon <ref> Govannon, v. p. 192, note 2. [Mabinogi de Math, note

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