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d’après sa métrique et le contexte, postérieur à la première moitié du xiie siècle, des traditions assez différentes sur la famille de Beli, dont Lludd et Llevelis étaient fils (Livre de Tal., Four anc. Books of Wales, II, p.282, 10). L’Aventure elle-même appartient à l’ensemble des vieilles traditions celtiques ; il est fait une brève allusion à l’entente de Lludd et Llevelis dans un autre poème de Taliessin antérieur à l’œuvre de Gaufrei (F. a. B. II, p, 214. 9).

Le Songe de Maxen porte des traces irrécusables de l’influence de Gaufrei. Il semble, d’après une allusion du poète Cynddelw (Myv. Arch. 162. 1) à Maxen, que cette composition fût connue dans la seconde moitié du xiie siècle.

D’un autre côté, la géographie politique du Mabinogi proprement dit, dont les quatre branches Pwyll, Branwen, Manawyddan, Math, ne peuvent être séparées, ne nous permet pas de mettre la composition de ces récits plus tard que la fin du xiie ou le commencement du xiiie siècle. C’est ainsi que les États de Pwyll ne comprennent que sept cantrevs ; or si Dyvet n’en avait que sept au xiie siècle, comme le dit Giraldus Cambrensis (Hin., 1. 12 ; Cf. Cynddelw, Myv, Arch. 166. 1 : seith beu Dyved)[1], au xiiie, il en comptait huit (Myv. Arch., p. 737). Le Mabinogi de Math ab Mathonwy attribue sept cantrevs à Morganhwc (Glamorgan), auquel la Myv. arch. n’en donne que quatre (Myv. Arch., p. 747). Or,

  1. Cf. The Book of Llandav, éd. Rhys-Evans, pp. 247-249.