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soit le forgeron qui l’a fabriqué et l’enclume sur laquelle il a été forgé. » Ils logèrent cette nuit-là chez Custennin le berger. Le jour suivant, en grand appareil, la chevelure soigneusement peignée [1], ils se rendirent au château, entrèrent dans la salle et parlèrent ainsi : – « Yspaddaden Penkawr, donne-nous ta fille. Nous te payerons ses agweddi et amobyr [2] à toi et à ses deux parentes. Si tu refuses, il t’en coûtera la vie. » ― « Ses quatre bisaïeules, » répondit-il, « et ses quatre bisaïeuls sont encore en vie ; il faut que je tienne conseil avec eux. » ― « Soit, allons manger. » Comme ils partaient, il saisit un des deux javelots qui étaient

  1. Mot à mot : après avoir fait passer un peigne de valeur dans leurs cheveux. Le peigne, au moyen âge, était un objet noble, souvent une véritable œuvre d’art. Dans Les Romans de la Table Ronde, on voit une dame envoyer à son amant un riche peigne garni de ses cheveux (Paulin Paris, Les Romans de la Table Ronde, IV, notes) ; v. nos notes critiques. [où Loth justifie sa traduction en critiquant celle de Lady Guest].
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