existerait une fable galloise, d’après laquelle Arthur aurait vu, un jour, venir à lui une sorte de lutin qui, de loin, avait une forme indistincte, et en approchant paraissait se développer peu à peu ; arrivé près de lui, c’était un demi-homme. Le demi-homme le provoque. Arthur remet la lutte par mépris, si bien que le demi-homme grandit et qu’Arthur, en fin de compte, a besoin de toutes ses forces pour venir à bout de lui. Ce serait, d’après lady Guest, une allégorie destinée à montrer le pouvoir de l’exercice et de l’habitude. Les Iolo mss., p. 164. donnent cette fable ; mais il est aisé de voir qu’elle a été remaniée par un arrangeur maladroit.
Dwnn Diessic Unbenn [1] ; Eiladyr, fils de Pen Llorcan [2] ; Kyvedyr Wyllt [3], fils de Hettwn Talaryant ; Sawyl Bennuchel [4] ; Gwalchmei, fils de Gwyar [5] ; Gwalhavet, fils de Gwyar ; Gwrhyr Gwalstawt Ieithoedd [6] : il savait toutes les langues ; Kethtrwm Offeirat (le Prêtre) ; Klust, fils de Klustveinat [7] : l’enterrait-on cent coudées sous terre, il entendait à cinquante milles de là la fourmi quitter son nid le matin ;
[8] Unbenn, prince et même simplement seigneur, primitivement monarque.
[9] Le texte porte Harcan ; un autre passage donne un Pennlloran ; il faut prob. lire llorcan : pennllorcan, « à la tête de pivert ». Llorcan est aussi le nom d’un roi de Munster (O’Curry, On the manners, II, p. 98).
[10] Kyvedyr, ailleurs Kyledyr et même Kynedyr ; gwyllt, « sauvage, fou ».
[11] Samuel à la tête haute, un des trois orgueilleux de Bretagne (Triad. Mab., 304, 17 ; Triad., Skene, II, p. 458). Gaufrei de Monmouth parle d’un roi Samuil Pennissel, ou Samuel à la tête basse (Hist., III, 19).
[12] Voir p. 288. [six pages further on]
(G) Voir p. 287. [five …]
[13] Clust, « oreille » ; Clustveinad, « à l’oreille fine » ; d’après Owen Pughe, « qui dresse l’oreille, qui écoute attentivement ».