Elidyr Gyvarwydd [1] ; Yskyrdav et Yscudydd [2], serviteurs de Gwenhwyvar, aux pieds aussi rapides que leurs pensées dans l’accomplissement de leurs missions ; Brys, fils de Bryssethach, de Tal y Redynawc Du [3] de Prydein ; Gruddlwyn Corr [4] ; Bwlch, Kyvwlch [5], Sevwlch, petit-fils de Cleddyv Divwlch (d’une blancheur éclatante était le blanc de leurs boucliers ; c’étaient trois perceurs que les pointes de leurs trois lances ; trois trancheurs que les tranchants de leurs trois épées ;
[6] Kyvarwydd, « guide, celui qui renseigne et, aussi, habile ». Kyvarwyddon a quelquefois le sens d’enchantements, sortilèges (V. Campeu Charlymaen dans les Selections from Hengwrt mss., XVII ; cf. dorguid, Gloses d’Orléans, gallois moyen derwydd « devin, prophète » ).
[7] Yscudydd de ysgud,« rapide » ; ysgudo,« courir précipitamment » ; ysgyrdaf, peut-être pour ysgrydaf de ysgryd, frissonnement, tremblement.
[8] Tal, « le bout, le front ; » redynawc, de redyn, « fougère », = armor., radenec, « fougeraie », du « noir ».
(4) Corr, « nain ».
[9] Kyvwlch. Ce nom apparaît dans l’extrait du Codex Lichf., (Th. Rovk of Llandav, éd. Rhys-Evans XVI) : Arthan filius Cimulch. Or, dans le Livre noir, à propos de la tombe d’Eiddiwlch il semble qu’il y ait un jeu de mot sur ce nom : mab Arthan gywlavan gyvwlch. F. B. a. If, v. 22). Bwlch signifie entaille, brèche, Divwlch, sans entaille et métaphoriquement sans défaut et continu ; eyvwlch a le sens de complet, parfait ; Cleddyv, signifie épée.
Le texte porte : CledyvKyvwlch, mais d’après un autre passage (v. plus bas, page 317) il faut lire Divwlch. Kyvwlch dans Bwlch Kyvwlch, Sevwlch est évidemment incorrect. Je proposerais en conférant les deux passages : Bwlch, Hyvwlch (qui coupe, taille bien), Syvwlch, fils de Kilydd Kyvwlch, petit-fils de Cleddyv Divwlch.