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Eidyol [1], fils de Ner ; Glwyddyn Saer [2] qui fit Ehangwen [3] la salle d’Arthur ; Kynyr Keinvarvawc [4] (Kei passait pour son fils ; il avait dit à sa femme : « si ton fils, jeune femme, tient de moi, toujours son coeur sera froid ; jamais il n’y aura de chaleur dans ses mains ; il aura une autre particularité : si c’est mon fils, il sera têtu [5] ; autre trait particulier : lorsqu’il portera un fardeau, grand ou petit, on ne l’apercevra jamais ni par devant lui ni par derrière ; autre trait caractéristique : personne ne supportera l’eau et le feu aussi longtemps que lui ; autre chose encore : il n’y aura pas un serviteur ni un officier comme lui. » [6] Eidyol. Ce nom existe (V. Iolo mss., p. 161, le conte d’Eidiol et d’Eidwyl). Pen.4 donne Eidoet qu’il fait corriger en Eideol pour Eidiol ; cf. L. noir, éd. Evans [7]. Eidoel également pour Eideol, Eidiol comme le prouve la rime ; sur Eidoel, voir plus bas, p. 312 [il est le cousin germain de Mabon et le seul à pouvoir le retrouver]. Eidiol le fort tua, lors de la trahison de Caersallawg, six cent soixante Saxons avec une quenouille de cormier (Myv. arch., p. 407, 60).

[8] Saer, ouvrier, travaillant la pierre ou le bois, ici charpentier. Sur le saer, voir Trioedd Doethineb beirdd, Les Triades de la sagesse des bardes, Myv. arch., p. 927, col. 1 ; Brut Tysilio, ibid., p. 459, col. 2 ; Iolo mss., p. 95, le poète Daf. ab Gwilym est appelé saer cerddi, charpentier, artiste en chants. En irlandais, le saer est aussi charpentier, maçon, architecte (O’Curry. On the manners, III, p. 40-42 ; Vocabulaire cornique, sair).

[9] Ehangwen, « large et blanche. » [10] Voir la note à Kei. Un poète du XIVe siècle, Madawc Dwygraig, chantant Gruffudd ab Madawc, dit que les hommes de la terre de Kynyrle pleurent. Or, Madawc est de Ystrad Llechwedd, c’est-à-dire du pays entre Bangor et Conwy (Myv. arch., p. 21, col, 1). Certaines Triades donnent Kynyr Kynvarvawc (Skene, II, p. 458).

[11] Ce n’était pas cependant le plus têtu des Bretons. Les trois têtus dans les Triades sont : Eiddilic Gorr, Trystan ab Tallwch et Gweirwerydd Vawr. On ne pouvait jamais leur faire changer de résolution (Myv. arch., p. 408, 78).

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