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d’Adam ; les autres sont Beda et Sibli doeth, « sage » (Mab. 297, 6). Il n’est pas difficile de reconnaître dans celui-ci Cato, « le vieux Caton. » On l’appelle même Cado hen, « le vieux. » Le saint Kado d’Armorique est différent même comme nom. On prononce, en vannetais, Kadaw ou Kadew (= [1] Catavos). Berth signifie riche.


Reidwn, fils de Beli ; Iscovan Hael ; Iscawin, fils de Panon ; Morvran [2], fils de Tegit (personne ne le frappa de son arme à la bataille de Kamlan [3], à cause de sa laideur : tous voyaient en lui un démon auxiliaire ; il était couvert de poils semblables à ceux d’un cerf) ;


[4] Morvran. « corbeau de mer. » D’après la vie de Taliesin, il serait fils de Tegid Voel, « le Chauve, » et de Ceridwen. C’est un des trois ysgymydd aereu ou esgemydd aereu (esgemydd, d’après E. Lhwyd, avait le sens de banc ; Cf. istomid dans le cart. de Redon, à corriger en iscomid = ysgymydd) ; les autres étaient Gilbert, fils de Catgyffro et Gwynn Cleddyfrudd (Skene, II, p. 458 ; Triades Mab., 304, 25) ; ils ne revenaient du combat que sur leurs civières, lorsqu’ils ne pouvaient remuer ni doigt ni langue (Myv. arch, p. 404, 33). Le troisième, échappé de Kamlan, est Glewlwyd Gavael Vawr. (Myv., p. 392. 85).

[5] Les Annales Cambriae portent, à l’année 537, la mention « Gueith Camlann, la bataille de Camlann, où Arthur et Medraut tombèrent ; il y eut grande mortalité en Bretagne et en Irlande. » D’après les Triades, ce serait un des trois overgad ou combats superflus, frivoles ; il aurait été causé par le soufflet que donna Gwenhwyach ou Gwenhwyvach à Gwenhwyvar, la femme d’Arthur (Triades Mab., p. 301, 18 ; Myv. arch., 391, col. 2). D’après Gaufrei de Monmouth, la bataille aurait été livrée par Arthur à Medrawt, son neveu, qui avait enlevé Gwenhwyvar et usurpé la couronne de Bretagne. Arthur aurait été vainqueur, mais grièvement blessé. Il fut transporté à l’île d’Avallach, d’où les Bretons attendent son retour. D’après une Triade du Livre Rouge, il y aurait été enterré (Mab., 299, 30). Llewis Gl. Cothi appelle cette bataille la bataille d’Avallach, p. 318, v. 3. Gaufrei appelle cette île Avallon. Voir, sur cette bataille, le Songe de Rhonabwy. Le nom de cette bataille revient souvent chez les poètes (Myv. arch., p. 269, col. 1 ; Daf. ab Gwil, p. 295). D’après les lois de Gwent (Ancient laws, I, p.678), quand la reine désirait un chant, le barde devait choisir le chant sur la bataille de Kamlan. Medrawt y aurait eu pour alliés les Saxons et les Irlandais. Les Triades donnent à Morvran et à Sandde le même rôle que le mabinogi de Kulhwch (Myv. arch., p. 393, col. 2). Camlann (vieux-celt. Cambo-glannà signifie rive courbe,) il y a aussi des Camlann en Bretagne comme en Galles. En Galles : hameau de Camlan en Mallwyd, Merionethshire ; Maes Camlan, Bron Camlan en Aberangell, Montgomeryshire (Jones Cymru I, p.99). D’après le Livre noir, le fils d’Osvran a été enterré à Camlan (F-a-B, t. I, p. 29, 22).

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