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Pas un brin d’herbe ne pliait sous lui, si léger était le trot du coursier, qui le portait à la cour d’Arthur.

Le jeune homme dit : « Y a-t-il un portier ? » ― « Oui : et toi, que ta langue ne reste pas silencieuse pourquoi salues-tu … [(lacune)] ? [1]. Moi, je fais le portier pour Arthur tous les premiers de l’an ; tout le reste de l’année, ce sont mes lieutenants : Huandaw [2], Gogigwc, Llaeskenym, et Pennpingyon qui marche sur la tête pour épargner ses pieds, non pas dans la direction du ciel ni de la terre, mais comme une pierre roulante sur le sol de la cour. » ― « Ouvre la porte ? » ― « Je ne l’ouvrirai pas. » ― « Pourquoi ? » ― « Le couteau est allé dans la viande, la boisson dans la corne [3]. On s’ébat dans la salle d’Arthur.


[4] Voir Notes Critiques à la page du texte 103, lignes 6 et 7.

[5] Huandaw, « qui entend bien ; » Gogigwc est probablement une faute du copiste pour Gogihwc, épithète qu’on trouve dans le Gododin d’Aneurin (Skene, Four ancient books of Wales, p. 90, vers 13), mais dont le sens n’est pas certain ; Llaesgenym est peut-être altéré aussi ; Pen. 4. Laes Kemyn peut-être pour Llaes Kevyn ; le premier terme, llaes, vient du latin laxus ; Owen Pughe donne à Pennpingion le sens de tête branchue, en rapprochant pingion de pingc.

[6] Le mot gallois indique que la corne à boire était faite primitivement et ordinairement aussi, sans doute, de corne de buffle ou bœuf sauvage. D’après les lois galloises, la corne à boire du roi, la corne qu’il portait dans ses expéditions, et la corne du chef des chasseurs, devaient être de bœuf sauvage (Ancient laws, II p. 991).

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