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― « Je n’ai pas encore l’âge de me marier [1], » répondit-il. Alors elle s’écria : « Je jure que tu auras cette destinée que ton flanc ne se choquera jamais à celui d’une femme que tu n’aies eu Olwen, la fille d’Yspaddaden Penkawr. » Le jeune homme rougit [2] et l’amour de la jeune fille le pénétra dans tous ses membres, quoiqu’il ne l’eût jamais vue. « Mon fils, » lui dit son père, « pourquoi changes-tu de couleur ? Qu’est-ce qui t’afflige ? » ― « Ma belle-mère m’a juré que je n’aurais de femme que si j’obtenais Olwen [3], la fille d’Yspaddaden Penkawr. » ― « C’est pour toi chose facile. Arthur est ton cousin. Va le trouver pour qu’il arrange ta chevelure [4] : demande-le lui comme présent. » [5] D’après la plus ancienne rédaction des lois galloises, celle de Gwynedd ou Nord-Galles, à douze ans on pouvait marier les filles (les donner à un mari : rody y wr). L’âge, pour le garçon, devait être quatorze ans révolus, car, à partir de cet âge, il est maître de ses actes, il possède en propre ; son père n’a plus sur lui droit de correction (Ancient laws, I, p. 202, 8 ; 204, 3). Il va sans dire que, dans la réponse de Kulhwch, il ne s’agit pas de l’âge fixé par la loi.

[6] Voir la note à honneur, à la page 127. [dans le mab. de ’Branwen, fille de Llyr’ note à wynebwarth ]

[7] Dafydd ab Gwilym, chantant une femme, l’appelle fain Olwen « mince, svelte Olwen » (p. 162) ; on trouve une comparaison semblable, Iolo mss., p. 239.

[8] D’après la Cyclopaedia de Rees, citée par lady Guest, au VIIIe siècle, c’était la coutume, dans les familles de marque, de faire couper, la première fois, les cheveux de leurs enfants par des personnes qu’elles avaient en estime particulière : ces personnes

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