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KULHWCH et OLWEN



Kilydd, fils du prince Kelyddon, voulut une femme pour partager sa vie, et son choix tomba sur Goleuddydd [1], fille du prince Anllawdd [2]. Quand ils furent sous le même toit, le pays se mit à prier pour qu’ils eussent un héritier, et, grâce à

  1. Goleuddydd, « jour brillant ; » cf. breton gouloudeiz. Elle a été mise, par les hagiographes gallois, au nombre des saintes, et il y avait une église sous son nom à Llanysgin, en Gwent (Iolo mss., p. 120).
  2. Dans les Achau saint ynys Prydain (Myv., p. 431, col. 2) ou Généalogies des saints de l’île de Bretagne, Amlawdd Wledic est donné comme le père de Tywanwedd ou Dwywanwedd, qui fut mère de plusieurs saints, notamment de Tyvrydoc, honoré à Llandyvrydocen Mon (Anglesey). Tyvrydoc a donné son nom, en Armorique, à Saint-Evarzec, arrondissement de Quimper, au XIIe siècle, Sent-Defridec, au XIVe Saint-Teffredeuc et Saint-Effredeuc. Le Brut Tysilio a fait de Eigr, l’Igerna de Gaufrei de Montmouth, et d’après lui, la mère d’Arthur, une fille d’Amlawd Wledic (Myv. arch., 2ème éd. p, 481, col. 1). Ce détail ne se trouve point dans Gaufrei ; il est reproduit par un manuscrit que la Myv., déclare vieux de cinq cents ans, p. 587, et qui est une version galloise de Gaufrei (Eigyr verch Amlawd wledic ; ce manuscrit donne aussi Gorloes, forme plus correcte et plus cornique que Gwrlais).