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donna diverses couleurs au point qu’on ne pouvait voir de plus beau cuir. Il mit à voile et se rendit lui et l’enfant à la porte de l’entrée de Kaer Aranrot. Puis il se mit à façonner des souliers et à les coudre. On le remarqua du fort. Aussitôt qu’il s’en aperçut, il changea ses traits et ceux de l’enfant pour qu’on ne pût les reconnaître. « Quels hommes sont à bord de ce navire ? » dit Aranrot. ― « Ce sont des cordonniers, » lui fut-il répondu. ― « Allez voir quelle espèce de cuir ils ont et comment ils travaillent. » On se rendit auprès d’eux, et on trouva Gwydyon en train de colorer le cuir : il le dorait. Les messagers allèrent le rapporter à Aranrot. « Eh bien dit-elle, « portez la mesure de mon pied à ce cordonnier et dites-lui de me faire des souliers. » Il façonna les souliers, mais non d’après sa mesure il les fit plus grands. On apporta les souliers : ils étaient trop grands. « Ils sont trop grands, » dit-elle ; « je les lui paierai, mais qu’il en fasse une paire de plus petits. » Que fit-il ? Il lui en façonna une paire beaucoup trop petite pour son pied et la lui envoya. « Dites-lui, »