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nie orthographiquement, mais présente les mêmes particularités de langue.

Le manuscrit 4 appartient à la même source que le texte du Livre Rouge ; les manuscrits 7 et 14 sont étroitement apparentés et représentent une source commune, assez différente de la première[1].

Dans ma première traduction (p. 17), j’avais conclu de certaines fautes du scribe du Livre Rouge, qu’il copiait un manuscrit plus ancien, vraisemblablement de la fin du xiie ou du commencement du xiiie siècle. Il en est de même de Peniarth 4. Je me bornerai à relever les traits suivants :

u pour w ou  : p. 9 : y vely pour y wely (fréquent) ;

e pour y :[2] p. 14 ewrthaw y wrthaw ; p. 391 : yned (ynyd), etc.

w pour v : p. 295 ; vawr (vawr : mawr).

pour v : p. 6 : a ỽei (a vei) ; p. 7 : ỽal (val) ; p. 13, ryỽedaut (ryvedaut) ; p. 14 : ỽarch (varch), etc. au pour aw (fréquent) ; p. 4 (dyrnaut).

Pour les consonnes, le trait caractéristique, c’est t pour d spirant : p. 3 haut (hawd) ; p. 393 itaw (idaw) ; p. 395 metwl (medwl) etc.

U pour w, se trouve jusqu’au milieu du xiiie siè-

  1. Cf. miss Mary R. Williams, Essai sur la composition du roman gallois de Peredur. Paris, 1909 : p. 30-37.
  2. e pour y (i bref) devait être fréquent dans l’archétype, ainsi : Peniarth 4, p. 20, donne Wynt pour le pays de Gwent (ar Wynt), tandis que le Livre Rouge a correctement Gwent (ar Went).