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trouvé chez eux. Ils travaillaient vite ; ils en firent une quantité énorme ; ils continuèrent jusqu’à ce qu’ils firent tomber le commerce des ouvriers de la ville et que ceux-ci s’entendirent pour chercher à les tuer. Mais ils furent avertis ; ils apprirent que ces gens avaient décidé leur mort. « Pryderi, » dit Manawydan, « ces hommes veulent nous tuer. » ― « Ne supportons point pareille chose, » répondit-il, « de ces vilains ; marchons contre eux et tuons-les. » ― « Non point ; Kaswallawn et ses hommes l’apprendraient ; nous serions perdus. Allons dans une autre ville. » Ils arrivèrent dans une autre ville. « À quel art nous mettrons-nous maintenant, » dit Manawyddan ? ― « À celui que tu voudras de ceux que nous savons, » répondit Pryderi. ― « Non point ; faisons de la cordonnerie. Des cordonniers n’auront jamais assez d’audace pour chercher à nous tuer ou à nous créer des obstacles. » ― « Mais moi, je n’y connais rien. » ― « Je m’y connais moi, et je t’apprendrai à coudre. Ne nous mêlons pas de préparer le cuir, achetons-le tout préparé et mettons-le en œuvre. » Il se mit à acheter le cordwal [1] le plus beau qu’il trouva dans la ville ; il n’achetait pas d’autre cuir excepté pour les semelles. Il s’associa avec le meilleur orfèvre de la ville ; il lui fit faire des boucles pour les souliers, dorer les boucles, et le regarda faire jusqu’à ce qu’il eût appris lui-même. C’est à cause

  1. Cuir de Cordoue ; en vieux français cordouan.