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donner à personne. Dans un an ce soir, un festin se trouvera préparé dans cette salle pour toi, mon âme, pour la nuit où tu coucheras avec moi. » Gwawl retourna dans ses terres, Pwyll en Dyvet, et ils y passèrent l’année jusqu’au moment fixé pour le festin dans la cour d’Eveidd Hen.

Gwawl, fils de Clut, se rendit au festin préparé pour lui ; il entra dans la cour et il reçut bon accueil. Quand à Pwyll, chef d’Annwvyn, il se rendit au verger avec ses chevaliers, lui centième, comme lui avait recommandé Riannon, muni de son sac. Il revêtit de lourds haillons et mit de grosses chaussures. Lorsqu’il sut qu’on avait fini de manger et qu’on commençait à boire, il marcha droit à la salle. Arrivé à l’entrée, il salua Gwawl et ses compagnons, hommes et femmes. « Dieu te donne bien. » dit Gwawl,« sois le bienvenu en son nom. » ― « Seigneur, » répondit-il, « j’ai une requête à te faire. » ― « Qu’elle soit la bienvenue ; si tu me fais une demande convenable, tu l’obtiendras. » ― « Convenable, seigneur ; je ne demande que par besoin. Voici ce que je demande plein le petit sac que tu vois de nourriture. » ― « Voilà bien une demande modeste ; je te l’accorde volontiers apportez-lui de la nourriture. » Un grand nombre d’officiers se levèrent et commencèrent à remplir le sac. On avait beau en mettre : il n’était pas plus plein qu’en commençant. « Mon âme, » dit Gwawl, « ton sac sera-t-il jamais plein ? » ― « Il ne le sera jamais, par moi et Dieu, quoi que l’on y mette, à moins