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II


Le pied nu sur le bord du tub, où gît l’éponge,
Debout, son torse blanc drapé dans un peignoir,
Gaston d’Harbloy s’oublie à palper au fermoir
L’écrin de sa maîtresse Holly Rodays…
L’écrin de sa maîtresse Holly Rodays…Il songe
Il songe qu’il en est à son dernier mensonge…
Qu’il est fini, vidé, trop lâche pour vouloir
Tenter encor la chance et que dans son ciel noir,
Seul astre de salut, l’écrin tentant s’allonge.
 
Voleur !…
Voleur !…Elle, après tout, l’a-t-elle assez volé ?
 
Jeune, beau, riche et noble, et blond comme le blé,
Cette femme a tout pris, santé, force et jeunesse.
 
La carte biseautée et le collier pipé
Se valent en honneur et, jusqu’alors dupé,
Il dupera, le drôle, à son tour la drôlesse ;
Et l’écrin entr’ouvert roule à ses pieds…
Et l’écrin entr’ouvert roule à ses pieds…« Trompé ! »