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Les Fleurs poétiques.

Chante sa douce mandoline
Qui berce les songes dorés.
Dans la plaine, sur la colline,
Dans les bois, les champs et les prés
Règne encore un profond silence.

Un jet d’idéale clarté
À l’horizon soudain s’élance,
Sur l’aile d’un ange apporté
Du haut des sphères éternelles :
C’est la blanche aurore qui luit !
Devant ses splendeurs solennelles
Vers l’occident l’ombre s’enfuit !

Perdu dans les sentiers de Flore,
Que j’aime à contempler l’aurore,