Page:Lorrain - Les fleurs poétiques, simples bluettes, 1890.djvu/29

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
13
Immortelles et Pensées.


Mais je fus abreuvé de noires calomnies,
Je fus le jouet des pervers,
De leurs infâmes tyrannies,
Et de leurs sarcasmes amers !

Comme un roseau brisé que le vent de l’orage
Entraîne après lui par les champs,
Mon âme subit maint outrage
De l’impudence des méchants !

Comme un esquif errant sur la vague profonde
Je fus sans cesse ballotté
Sur les flots orageux du monde
Au souffle de l’adversité !