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Les Fleurs poétiques.

L’Anglais et l’Espagnol, l’Italien, l’Écossais,
Le Danois, l’Autrichien, le Russe et le Français, —
Tous les peuples enfin qui remplissent le monde,
Unis dans le travail que l’art divin féconde.
Las, mais émerveillés de toutes les splendeurs
Que l’unique Paris offre à ses visiteurs,
De retour nous avions, — embarqués sur le Sarde, —
Quitté de Liverpool le grand port encombré
Et de son chaud soleil la lumière blafarde
Descendant d’un ciel gris, vaporeux, tout marbré.
Après avoir bientôt franchi la mer d’Irlande
Scintillant au soleil, plane comme une lande,
Qui s’étend au lointain, puis le canal du Nord, —
L’Écosse en vue à droite et l’Irlande à bâbord, —
Le vapeur s’arrêta près du port de Moville,
Vis-à-vis Donegal.