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neige, des tulipes de givre et des grands iris blancs ; et là, dans une pose quelque peu théâtrale, elle scrute, elle fouille du regard et la cour de l’hôtel et, derrière la grille, l’avenue encore déserte, tout angoissée dans le fond de son être à la pensée que le premier baiser de son enfant chérie, quand elle va rentrer tout à l’heure, aura comme une odeur, un vague relent de sang… cette fade odeur qui la faisait défaillir rue de Flandre et que, chose étrange, elle ne déteste pas, au contraire…, sur les lèvres chaudes de Rosario.