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L'Air et la Vitesse

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LE RETOUR À L’APPUI-TERRE
Les différentes méthodes d’atterrissage. — Difficultés et dangers des méthodes à vitesse sensiblement nulle. — L’atterrissage tangentiel.

Nous sommes des terriens ; nous pouvons nous évader dans l’atmosphère pour un temps plus ou moins long, mais il faut bientôt revenir prendre contact avec notre mère nourricière ; il faut atterrir, et cette manœuvre prend, en aviation, une importance toute spéciale, du fait de sa difficulté.

Comment atterrir ?

A priori, on considère souvent cette manœuvre par analogie avec celle de l’oiseau qui se pose doucement, élégamment, aisément, sûrement, n’importe où. Et, cependant, les exigences résultant de l’énorme amplification de l’échelle font que, relativement à l’oiseau, l’aéroplane sera toujours lourd, fragile, rigide, impotent. Faut-il que sa manœuvre d’atterrissage imite plus ou moins bien la grace de l’oiseau, ou bien peut-on concevoir une manœuvre propre, qui ne soit pas la manœuvre homothétique ?

Généralement, on conçoit deux méthodes d’atterrissage : la première méthode est celle de l’atterrissage sans vitesse, ou à vitesse très réduite, à l’aide de dispositifs