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L'Air et la Vitesse

IX
DE PARIS POURRAIT-ON BOMRARDER BERLIN ?[1]
Le canon a longue portée. — Sa limite donnée par la considération de l’homothétie. — Le projectile à propulsion et sustentation continues. — La torpille aérienne dirigeable.

Un jour, dans une grande ville du littoral septentrional, assez éloignée du front, de formidables explosions retentirent ; des projectiles de très gros calibre tombaient. D’où venaient-ils ? Il faisait grand jour et aucun avion n’était en vue. Ce bombardement venait évidemment du front de mer : un navire ennemi avait pu échapper à la surveillance des patrouilles. On chercha l’insolent et… on ne trouva rien.

Cependant, des lueurs furent perçues du côté du front de terre. Un canon ennemi se trouvait-il dissimulé dans nos propres lignes, ? L’hypothèse que ce canon tirait d’au delà des lignes ennemies ne venait pas même à l’esprit. Cependant, à la longue, il fallut bien se rendre à l’évidence ; le canon existait bien et dans les lignes ennemies ! Il tirait de 38 kilomètres ! C’était un record qui laissait loin derrière lui les performances antérieures.

  1. Ce chapitre, comme la plupart des autres chapitres de cette publication, a été écrit avant les exploits du kanon et nous le reproduisons tel qu’il a été conçu, nous contentant de commenter par des renvois les passages qui demandent des compléments d’explications.