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an. Il serait à désirer que tous les autres instituteurs pussent en faire autant : on ne les verrait pas si souvent abandonner leurs classes pour assister aux cérémonies des baptêmes, mariages ou enterrements. » (Arrondissement de Château-Thierry, canton de Charly).


cher.

« Outre une fort bonne tenue générale, on remarque dans l’école Amouroux beaucoup de petits moyens d’ordre et d’amélioration : le même format adopté pour tous les cahiers ; les corrections faites par le maître à l’encre rouge, pour frapper davantage les yeux des élèves et de leurs parents ; le nom de chaque élève écrit sur sa plume ; les chiffres tracés de la main du maître sur chaque tableau, modèles qui aident à les bien former ; la définition en gros caractères de l’opération qui se fait à chaque cercle ; enfin des figures de dessin linéaire, des inscriptions religieuses et morales, etc., etc. » (Arrondissement de Bourges, canton de S.-Martin d’Auxigny, commune de Meneton-Salon).


lot-et-garonne.

« Qu’il me soit permis ici de dire un mot sur M. Lascabannes, instituteur à Lamonjoie. Cet excellent instituteur, ex-officier de l’armée impériale, contribue puissamment à inspirer le goût de l’instruction aux pauvres de sa commune : presque tous les métayers envoient leurs enfants à son école. Il a fait, si je puis m’exprimer ainsi, une cure admirable : un enfant indigent était parvenu jusqu’à l’âge de onze ans sans avoir proféré une parole ; il n’était pas sourd. M. Lascabannes jugea, en le voyant, qu’il ne fallait pas attribuer ce mutisme à un vice organique, mais à une excessive timidité. Il pria les parents de l’envoyer à son école : à