Ardennes ; arr. et cant. de Réthel. — Il est presque impossible aux instituteurs d’obtenir des parents qu’ils achètent des livres uniformes pour leurs enfants. Les habitants de la commune d’Amagnac voulaient repousser un instituteur du premier degré parce qu’ils craignaient, qu’étant trop savant, il ne leur fît acheter de nouveaux livres pour leurs enfants.
Aisne ; arr. de Château-Thierry, cant. de Neuilly-Saint-Prout. — Dans ce canton, comme dans ceux que j’ai déjà parcourus l’enseignement est peu satisfaisant, et c’est toujours au petit nombre de mois que les enfants passent à l’école, chaque année, qu’il faut attribuer le retard de leurs progrès. En général, les parents semblent peu désireux de voir arriver leurs enfants à un degré d’instruction au-delà de la lecture de l’écriture et des quatre premières règles de l’arithmétique. La méthode simultanée, que les instituteurs voudraient introduire, rencontre des obstacles par le défaut de livres uniformes et suffisants : il y a même quelques parents qui obligent les instituteurs à n’employer pour leurs enfants que la méthode individuelle, en les menaçant de les leur retirer, s’ils s’obstinent à les enseigner autrement.
Charente-Inférieure ; arr. de Saint-Jean-d’Angély, cant. de Malta. — Vous invitez l’instituteur à suivre de préférence la méthode simultanée ; il vous répondra que les nouveautés ne conviennent pas aux parents, qu’ils veulent qu’on fasse lire leurs enfants comme ils ont lu eux-mêmes.
Moselle ; arr. de Briey, cant. de Conflans. — On s’oppose à l’emploi des méthodes les plus rationnelles pour faire suivre l’ancienne routine ; témoin le village d’Azerailles, dont les habitants ont forcé l’instituteur à reprendre l’enseignement individuel.
Aisne ; arr. de Soissons, cant. de Braisne. — À Persles, le maître est bon, et pourrait bien faire, mais les habitants, qui ne connaissent que la méthode individuelle, ne veulent pas entendre parler d’une autre, et enchaînent ainsi en partie le zèle de leur instituteur.
Ardennes ; arr. de Rocroy, cant. de Fumay et de Givet. — Les parents envoient volontiers à l’école, pour s’en débarrasser, les jeunes enfants de cinq ans, et même de quatre ans, si on veut les admettre. Ces enfants, trop jeunes pour pouvoir profiter des leçons du maître, encombrent l’école et troublent les exercices. Il serait néces-