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est la moindre. Or, pourquoi la majorité tout entière ne fréquente-t-elle pas les écoles ? Je crois en trouver la raison dans l’insouciance des instituteurs. Pourquoi, en effet, MM. Dain à Tartigny, Cofflard à Fléchier, Leroy à Broges, et d’autres encore, ont-ils obtenu plus sous ce rapport, que leurs prédécesseurs, que leurs confrères ? Certes, on le doit un peu à leurs connaissances qui ont su piquer la curiosité des élèves, à leur persévérance qui les a retenus jusqu’au dernier jour, à leur zèle qui n’a pas laissé ralentir leur ardeur.

Bas-Rhin ; arr. de Schelestadt. — Ce serait surtout à l’instituteur qu’il appartiendrait de faire l’impossible pour attirer les enfants à l’école pendant toute l’année, et sans interruption. Qu’il s’entende, à cet effet, avec les pères de famille qui sont les mieux disposés à faire instruire leurs enfants ; qu’il ne se lasse pas de leur faire sentir la nécessité absolue d’une instruction non discontinuée ; qu’il accorde des prix ou des distinctions de tout autre genre aux enfants qui auront fréquenté l’école pendant l’été ; qu’il rende attentifs les enfants négligents aux progrès que leurs condisciples plus zélés auront faits pendant ce même temps ; et certes, ces efforts ne seront pas entièrement inutiles.

Seine-et-Oise ; arr. de Versailles, cant. de Sèvres. — Il y a d’ailleurs, particulièrement à Sèvres et à Buc, beaucoup d’indifférence de la part des familles ; mais, il est juste de dire, que j’ai vu partout cette indifférence diminuer en raison de la capacité des instituteurs.

Corrèze ; arr. de Tulle. — Les élèves de l’école normale de Tulle refusent d’aller exercer dans les communes qui leur sont désignées, parce que leur traitement leur paraît trop minime, et qu’il l’est en effet.

Moselle ; arr. de Sarreguemines. — L’école normale de Metz ne suffit pas non plus aux besoins de notre arrondissement. Sur dix élèves-maîtres sortis de l’école cette année, pas un n’a été placé dans notre pays. La pénurie de bons instituteurs s’y fait tellement sentir, que le comité de Bitche et de Sarreguemines sont obligés de tolérer, dans un grand nombre de villages, des instituteurs incapables et ne sachant pas le français.

Côte-d’Or, arr. de Beaune, cant. d’Arnay-le-Duc. — L’harmonie préside généralement aux relations entre les instituteurs et les curés. Il est fâcheux de dire, que plusieurs ministres de la Religion, et peut-être le plus grand nombre, ont des préventions contre la méthode