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au moins, pendant lequel les enfants prendraient l’air, tandis qu’on renouvellerait celui de la classe.

Eure ; arr. de Bernay, cant. de Thiberville. — Chaque instituteur veut mettre en pratique une méthode qu’il ne comprend guère, d’où il résulte que les écoles se trouvent dans une espèce de désordre. À peine onze dix-huitièmes des enfants fréquentent l’école, et très-irrégulièrement. Les maîtres ne commencent ni ne finissent à des heures fixes ; les progrès sont lents.

Jura ; arr. de Dole, cant de Rochefort. — L’instituteur de … s’absente fréquemment, et sa femme fait la classe à sa place.

Basses-Pyrénées ; arr. de Pau, cant. de Lembeye. — Un grand nombre d’instituteurs sont dans l’usage de fréquenter les foires et les marchés du voisinage ; et la classe ne se tient pas régulièrement et à des heures fixes.

Basses-Pyrénées ; arr. de Pau. — Un autre abus, non moins funeste aux progrès, c’est le défaut de fixité pour les congés et pour les heures de la classe. L’école vaque non seulement pendant les fêtes supprimées, mais chaque jour de marché ou de foire aux environs, s’il plaît à l’instituteur de s’y rendre, ce qui est tout ensemble une perte de temps et une occasion de débauche.

173 (Voy. 171).

Charente-Inférieure ; cant. d’Ars (île de Ré). — Aux inconvénients que nous avons signalés, il faut joindre, pour l’île de Ré, le travail qui se fait de basse mer, et qui emploie une partie de la population à transporter les herbes marines dans l’intérieur de l’île ; il en résulte que les enfants sont occupés, chaque jour, à des heures différentes, et qu’il serait utile que les heures de classe variassent selon les heures de travail.

Côte-d’Or ; arr. de Semur, cant. de Semur. — Il faudrait que les écoles fussent ouvertes au moins deux fois par semaine en été, et à des heures qui s’accommoderaient avec les travaux de la campagne. Tel serait le désir de M. le sous-préfet de cet arrondissement ; ce désir, je l’ai manifesté à MM. les instituteurs ; en général, ils ne paraissent pas prévoir d’obstacles.

Creuse ; arr. d’Aubusson et de Bourganeuf. — Il serait bon de régler l’époque des cours et celle des vacances, conformément aux travaux des localités. Ainsi, les maçons, tuiliers, peintres et marchands de cheveux s’absentant du mois de mars à la Noël, ce serait peut-être dans cet intervalle que devrait se trouver le fort des leçons, les mois de récolte exceptés ; pour les cantons habités par les scieurs, l’hiver est la