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Oise ; arr. de Beauvais. — Les maîtres ne s’attachent point assez à ce que les élèves tiennent proprement leurs cahiers et soient silencieux. La plupart des instituteurs ayant été élevés dans des écoles de village, n’ont aucune idée de la bonne tenue d’une école, et par conséquent de l’intérêt qu’ils doivent y attacher.

Saône-et-Loire ; arr. de Châlons, cant. de Sennecey. — Les cahiers pourraient être mieux tenus, ils sont quelquefois couverts de taches d’encre. On remédierait à cet inconvénient en rendant les encriers immobiles, en les enfonçant au niveau des bancs et en les recouvrant d’une plaque mobile de fer-blanc.

Basses-Pyrénées, arr. de Pau, cant. de Pau. — Les cahiers ne sont pas proprement tenus ; ils accusent la négligence des élèves et souvent celle du maître, et l’on voit qu’ils ont traîné sur les bancs ou sur les tables de cuisine. Il serait bon qu’il y eût dans chaque classe une armoire ou un tiroir où seraient déposés les livres et les cahiers, qui ne font que se salir ou se gâter à la maison.

Gironde ; arr. de Libourne, cant. de Sainte-Foy. — Il s’agirait de faire représenter au plafond de la salle d’école l’image du Créateur, entourée de paroles écrites qui constituent son essence ; partant de cette idée fondamentale, les murs intérieurs de l’école seraient couverts d’inscriptions tirées de l’Évangile, toutes purement morales, afin qu’elles puissent convenir à tous les cultes ; de telle sorte que les enfants ne pourraient jamais distraire les yeux de leur ouvrage sans les porter sur des objets propres à les rendre meilleurs. Par ce moyen, les murs de l’école deviendraient pour ainsi dire parlants.

Jura ; arr. de Lons-le-Saulnier, cant. de Canliège. — On trouve dans l’école de Perrigny une multitude de cartes géographiques, de figures de géométrie et d’astronomie exécutées sur les murs et sur le plafond, par l’instituteur lui-même.


Haute-Marne ; arr. de Fassy, cant. de Saint-Dizier, comm. de B......... — Cette commune petite, mais riche, verra bientôt tomber son école. En voici les causes : 1° les hommes y préfèrent le célibat, ce qui diminue le nombre des enfants légitimes ; 2° la morale y dépérit faute d’être ranimée, excitée par l’autorité religieuse ; 3° les parents sont trop indifférents à l’éducation de leurs enfants.