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cole sont presque partout trop petites, mal meublées et tenues avec peu de propreté.

Meuse ; arr. de Verdun, cant. de Clermont et de Varennes. — Dans la commune des Illettres, la salle est si petite, qu’en hiver on est obligé d’ôter le poêle après que la classe a été chauffée, pour faire de la place. Le maître est debout pendant toute la séance. Cent quarante enfants des deux sexes y sont entassés.

Moselle ; arr. de Thionville. — Chémery : — Les enfants sont entassés dans une petite chambre haute, sur des planches soutenues par des pierres ; ils n’ont ni tables ni tableaux de calcul ou de lecture ; c’est une chose déplorable.

Nord ; arr. de Lille, cant. de Lannoy et de Tourcoing. — Je n’ai pas trouvé dans ces deux cantons une seule école qui fût proprement tenue, saine, bien aérée, et assez grande pour le nombre d’élèves qui y sont journellement renfermés.

Oise ; arr. de Compiègne, cant. de Compiègne. — Les maisons d’école sont généralement mal disposées pour leur destination ; on entasse les enfants dans un local trop petit, mal aéré, mal éclairé ; il y règne une humidité constante qu’on s’efforce de combattre en échauffant outre mesure l’appartement, au moyen d’un poêle. Ce qui augmente ainsi l’insalubrité.

Oise ; arr. de Clermont, cant. de Breteuil, de le Fretoyez, de le Tronquois. — École petite, dix pieds de long sur neuf de large et six de haut, deux croisées de deux pieds en tout sens ; il faut, en baissant la tête, descendre trois marches pour entrer dans la classe, en prenant garde de se heurter contre la poutre.

Bas-Rhin ; arr. de Strasbourg, cant. de Bischwiller. — Dans ce canton, comme dans tous les autres, beaucoup de salles d’école sont trop petites ; dans les unes, les enfants sont entassés, serrés de manière à ne pouvoir faire aucun mouvement ; un grand nombre est obligé de rester debout ou de s’asseoir à terre ; dans les autres, on ne peut recevoir que la moitié, quelquefois même le tiers des élèves, au grand mécontentement des familles, et au grand préjudice de l’enseignement.

Haute-Saône ; arr. de Vesoul, cant. de Jussey. — La commune de Vougécourt a pour la classe un local si étroit, que les enfants y sont entassés les uns sur les autres ; sur cinquante élèves, qui y sont réunis pendant l’hiver, vingt sont presque sans place. L’air qu’on y respire est tellement vicieux, que l’instituteur est gravement malade chaque année, par suite de cette corruption.

Seine-et-Oise ; arr. d’Etampes, cant. d’Etampes. —Étampes : — École des frères. J’ai trouvé quatre-vingts enfants dans une petite pièce, peu aérée, mal éclairée, où l’air vicié doit porter une atteinte grave à la santé de ces jeunes enfants.