Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/166

Cette page a été validée par deux contributeurs.


marne (haute).

En général, bonne volonté, mais ignorance déplorable chez les autorités ; partout, assez de sollicitude de la part du clergé pour l’enseignement du peuple. (Arrondissement de Langres).

— L’influence ecclésiastique n’est pas moins grande ici que dans les autres cantons, et elle y est également tout à-fait bienveillante. (Arrondissement de Langres, canton de Fays-Billot).

— Il me semble qu’on peut compter en général sur le concours du clergé des cantons que j’ai visités. Il est des ecclésiastiques qui ont fait des sacrifices pécuniaires pour faire substituer l’enseignement simultané à l’enseignement individuel. Il est des écoles qui ne seraient pas encore pourvues de livres uniformes, si les curés n’en avaient pas fait les frais. Les maîtres ont pour eux toute la déférence désirable ; il n’y a qu’un bien petit nombre d’exceptions. Il faut se féliciter de cet accord, dans un pays où la religion a conservé sur les esprits presque tout son empire, et où l’influence des prêtres peut être ou bienfaisante ou funeste. Les ecclésiastiques ne se plaignent que d’une chose, c’est que, dans plusieurs écoles, on néglige de faire lire les enfants dans des livres latins. Il est d’usage, dans ces contrées-ci, que de petits garçons assistent le prêtre à l’église les jours de classe. Or, il n’est pas rare que ceux qu’on désigne pour ce service ne sachent pas lire un verset latin, bien qu’ils lisent parfaitement le français. (Arrondissement de Langres, canton de Varennes).