On a frappé ?
Je crois que oui.
L’occasion est perdue.
Nous la retrouverons.
Il y a bien longtemps que je désirais visiter votre maison.
Ô Phénice ! ô madame ! ô mon aimable Célia, véritable aurore du soleil qui rayonne dans mon cœur ! je ne m’attendais pas à ce que cet humble logis reçût aujourd’hui tant de gloire.
Où est le capitaine ?
Il est sorti.
Je viens chez vous, mon divin Espagnol, bien fatiguée. J’ai couru toute la matinée pour faire quelques emplettes.
Voudriez-vous vous reposer et accepter une légère collation ?
Les seuls rafraîchissements que je désire, ils sont sur ces lèvres vermeilles que je contemple avec joie.
Je vous offre timidement, — comme n’étant pas dignes de vous, — du sucre des Canaries et les confitures les plus renommées de Valence et de Lisbonne.
Je suis content que Phénice soit venue ici : nous saurons à quoi nous en tenir.
Tais-toi, point d’imprudence !
Que vous êtes singulier, don Juan ! Vous agissez au rebours des autres cavaliers : eux, ils embrassent et ils n’offrent rien ; vous, vous offrez et vous n’embrassez pas.
Ne m’adressez plus ces reproches, Phénice. J’oublie tout pour vous, pour vous je renonce à un fol honneur.
Montrez-moi donc votre appartement.