Vous êtes poëte, puisque vous parlez par images.
Je ne le suis plus à présent ; mais il est vrai que je l’étais en Espagne.
Étiez-vous de ceux qui invoquent la muse cultivée, et qui distillent leurs vers à l’alambic[1] ?
Non pas ; j’étais tout bonnement un imitateur de Laso et de Manrique[2].
Allons, messeigneurs, jouons.
Qu’on apporte des dés !
Les dés !
Si les Espagnols s’habituent à venir jouer chez vous, vous aurez des journées qui vous vaudront cent ducats et même deux cents.
Un Écuyer et deux Domestiques apportent une table à jeu. Le Capitaine, Campuzano, Trebiño et Orozco s’asseyent autour de la table et commencent à jouer. L’Écuyer sort.
Puis-je vous parler ?
Que voulez-vous ?
Mon maître est à la porte.
Que désire-t-il ?
Vous êtes singulières, mesdames ! il vient dîner, par Dieu ! ne l’avez-vous pas invité ?
Moi !
Vous ne vous en souvenez plus ?
Est-ce qu’il est l’heure ?
Comment ! une heure vient de sonner.
Une heure ! cela n’est pas possible.