Les voici.
Veuillez fermer.
Qu’il est beau ! qu’il est noble et gracieux !
N’est-ce pas, madame, qu’il est joli garçon ?
Je voudrais vous dire un mot.
Je suis trop heureux de l’entendre de cette bouche.
Ne soyez pas si ému en parlant d’une bouche que vous ne voyez pas.
Pardonnez-moi ce trouble, il est bien naturel ; car mon cœur me dit que vous êtes venue pour m’achever.
N’êtes-vous pas don Juan d’Aguilar ?
Oui, madame, c’est lui-même ; et moi je suis son valet.
Nommé, je crois, Citron ?
Confit, pour servir.
Il est charmant.
J’ai été élevé sur la plage, je suis un poisson de San Lucar[1].
Il n’est jamais embarrassé.
Eh quoi ! madame, vous ne dites rien ?
C’est que moi aussi, je l’avoue, je suis toute émue. J’ai éprouvé [2]
- ↑
Crieme en el arenal
Y soy atun de San Lucar.San Lucar est un port d’Andalousie. Ceux qui y étaient nés passaient pour de fins matois.
- ↑ féminine qui, en Espagne, distinguaient les femmes honnêtes des courtisanes, — et qui étaient à l’avantage de ces dernières. — Ces allusions, pour être comprises, auraient exigé des commentaires dans lesquels il nous était impossible d’entrer.