Pour te rassurer, voilà ma bourse.
Bon ! mais ne vous avisez pas non plus de lui donner votre chaîne.
Ce ne serait pas la peine d’y avoir fait mettre des garnitures neuves.
Ôtez-vous-la, je vous en conjure sur ma vie.
Prends-la donc, et garde-la bien.
Ne vous fâchez pas non plus si je vous demande ces deux bagues.
Tiens donc. Les voilà encore.
C’est que, voyez-vous, ce sont des pierres précieuses. Et quand on dit que les amants jettent des pierres par les rues, on veut dire des pierres de cette espèce ; car il y a des femmes qui sont des hydres qui vous avalent ces pierres-là fort gentiment.
On a coutume de dire cela quand on parle d’amants inconsidérés, de niais ou de fous.
On donne encore à cela un autre sens : c’est qu’un homme qui rend des soins à des créatures de bas étage, jette des diamants dans la rue.
Pour moi, je vais sans diamants, sans argent et sans chaîne.
Ne vous en plaignez pas ; car si elle est une mer dangereuse, vous avez eu raison de vous dépouiller sur le rivage avant de vous y confier. Marchons.
Scène II.
On dirait que la mer rejette des jeunes garçons sur ses rives.
Puisque la terre nous recueille, je veux baiser la terre.