de Fernand Gomez et les intérêts de l’ordre m’ont abusé. Je vous supplie de nouveau de vouloir bien me pardonner ; et si vous daignez m’accorder cette grâce, je serai désormais le plus fidèle, le plus dévoué de vos vassaux. Dans cette guerre de Grenade que vous allez entreprendre, vous verrez la valeur de mon épée ; je veux, en la tirant du fourreau, répandre la terreur parmi les Mores, et planter sur leurs créneaux orgueilleux l’étendard à la croix rouge. J’emmènerai avec moi cinq cents soldats à cette expédition. — Je vous en donne ma parole, sire, vous n’aurez plus à vous plaindre de moi à l’avenir.
Relevez-vous, grand maître. Vous êtes venu, il suffit ; vous devez être bien reçu.
Vous êtes la consolation des malheureux.
Vous montrerez sur le champ de bataille que vous savez aussi bien faire que bien dire.
Vous êtes, madame, une autre Esther, et vous, sire, un autre Assuérus[1].
Sire, le juge d’information que vous avez envoyé à Fontovéjune, voudrait rendre compte de sa mission à votre majesté.
C’est à vous de juger les coupables.
Si cela ne vous eût point regardé, sire, je leur aurais appris à tuer des commandeurs.
Ce n’est plus votre affaire.
J’espère que, s’il plaît à Dieu, nous reverrons encore le pouvoir en vos mains.
D’après vos ordres, sire, je me suis rendu à Fontovéjune, et j’ai mis tous mes soins à découvrir les auteurs du crime. Je n’ai pu obtenir aucun renseignement. À ma demande, qui est le coupable ? tous les témoins unanimes, avec un cœur inébranlable, répondaient : Fontovéjune. J’ai eu beau en soumettre plus de trois cents
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Vos soys une bella Ester,
Y vos un Xerxes divino.