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Barrildo.

En voilà.

Frondoso.

Bon ! cela passe bien.

Laurencia.

Donnez-lui encore à manger.

Mengo.

Ah ! mes amis !

Barrildo.

Encore ce verre à ma santé.

Laurencia.

Il boit à merveille.

Frondoso.

Qui bien nie doit bien boire.

Barrildo.

En veux-tu encore ?

Mengo.

Hélas ! oui.

Frondoso.

Bois, mon brave Mengo ; tu l’as bien gagné.

Laurencia.

Il avale d’un trait.

Frondoso.

Couvrons-le, il a froid.

Barrildo.

Veux-tu encore boire ?

Mengo.

Oui, encore trois coups, hélas !

Frondoso.

Ne t’inquiète pas, il y a encore du vin.

Barrildo.

Bois à ton plaisir, cela t’est dû. — Qu’est-ce que tu éprouves ?

Mengo.

J’ai la poitrine en feu. Rentrons ; je sens que je m’enrhume.

Frondoso.

Va, mon ami. Qui a tué le commandeur ?

Mengo.

Je m’en vais vous le dire… c’est Fontovéjunette[1].

Mengo, Barrildo et le Régidor sortent.
Frondoso.

Il est juste qu’on prenne soin de lui. Et toi, mon amour, réponds ; qui a tué le commandeur ?

Laurencia.

Mon bien, c’est Fontovéjune.

  1. Fuente-Ovejunica, diminutif de Fuente-Ovejuna.