Et Mengo, est-ce qu’il ne chantera pas ?
À toi, Mengo.
Moi, je suis un poëte indiscipliné.
Tu as cependant reçu la discipline[1].
Un dimanche matin
Que je n’y pensais guère,
Ce vilain mâtin
Me fit donner les étrivières ;
Mais je ne crains plus sa colère.
Vivent les rois chrétiens,
Et meurent tous les chiens !
Que nos rois vivent mille ans !
Et meurent les tyrans !
Qu’on emporte cette tête.
Il a une vraie figure de pendu.
Mes amis, regardez !
Ce sont les armes de nos rois.
Porte-les ici.
Où devons-nous les placer ?
Sur la porte de la municipalité[2].
Voilà un bel écusson !
Quelle joie !
Voilà un soleil qui nous promet un beau jour.
Vive Castille et Léon, et les Barres d’Aragon ! et meure la tyrannie !
Vivent Ferdinand et Isabelle !