Cela me paraît difficile.
Ô Dieu !
Vous avez l’air affligé ?
Nullement. Loin de là ; j’en suis bien aise. Son absence dissipera vos soupçons.
Qu’importe qu’il ait quitté ces lieux, s’il est toujours présent à votre souvenir ?
Alors même que j’aurais eu du goût pour lui, ce qui n’est pas, les femmes oublient vite dans l’absence.
C’est ce que l’avenir m’apprendra. Adieu, madame.
Quoi ! prince, vous vous retirez ?
Oui, madame.
Pourquoi si tôt ?
L’honneur m’y oblige.
Est-ce que ma maison, par hasard, vous déshonore ?
Ce n’est pas cela, madame ; mais un motif d’honneur me force à prendre congé de vous.
Je devine. Il s’agit du comte. Oh ! si je pouvais le retenir ! (Haut.) Ne croyez pas, monseigneur, que j’aie le moindre regret du départ du comte.
Tant mieux, madame. Je vous salue.
Autrefois je vous priais de vous éloigner : à présent… restez, je vous prie.
Il faut que je vous laisse, madame. — À cheval, Valerio, à cheval !
Monseigneur !
Modérez-vous, madame.